Deux – Penny Hancock

Ma « touche » perso:

C’est le premier roman que je lis de Penny Hancock. Je sais qu’elle a écrit un livre avant celui-là « Désordre » mais il n’est pas passé entre mes mains. Je pense le lire car s’il est du même registre que celui-ci alors je sais que je vais passer un bon moment.

Deux est la confrontation entre deux femmes.
Vous avez Dora qui a quitté son mari et sa qualité de vie pour un autre homme. Elle vit seule à Londres avec son fils qui ne bouge pas ses fesses du canapé et son père qu’elle a accueilli après la mort de sa mère. Entre son travail à la radio, le ménage et les soins pour son père atteint d’Alzheimer, Dora se noie.

Pour l’aider, elle embauche Mona. Mona est une jeune Marocaine qui quitte son pays afin de gagner de l’argent pour élever au mieux sa fille et soigner sa mère. Mais elle a une deuxième raison de venir à Londres, elle recherche son mari disparut depuis plusieurs mois.

Deux femmes donc, deux pays, deux vies bien différentes . Rien d’extraordinaire me direz-vous. Au départ non en effet mais petit à petit un grain de sable va faire grincer un rouage et tout doucement les choses vont se dégrader.
L’auteur prend sont temps. Nous avons un rythme lent pour mieux nous happer ! Et cela marche à merveille. Alors c’est certain que si vous aimez l’action vous risquez d’être déçu, mais j’ai adoré la plume de l’auteur qui dans un prologue nous donne un bref aperçu de ce qui nous attend plus tard dans l’histoire. Et qui revient comme petite piqûre de rappel dans votre esprit, inlassablement .

Ce roman est d’une noirceur que vous lisez avec cette sensation d’oppression tel un étau qui se resserre autour de vous. L’auteur donne la parole aux deux personnages. Vous passez donc d’un chapitre avec le regard de Mona puis avec celui de Dora et vous avancez doucement dans l’histoire. Si au départ vous avec un certain équilibre entre les deux, vous allez petit à petit avoir une affinité particulière pour l’une d’entre elle.
Vous l’aurez devinez, ce roman tiens énormément de la psychologie des personnages. Mais il nous amène aussi sur une réflexion humaine et un gros problème d’asservissement en Angleterre pour du personnel expatrié légalisé depuis le 06/04/12. La note de l’auteur à la fin du bouquin fait froid dans le dos !

les travailleurs immigrés qui s’engagent à suivre leur employeur au Royaume-Uni sont liés à ce seul employeur. S’ils sont exploités ou maltraités, ils auront le choix : continuer à souffrir ou s’enfuir et devenir clandestins.

Un très bon roman, une plume particulièrement efficace, une toile de fond enrichissante et une tension du début jusqu’à la fin. Je pense que je ne peux que vous le conseiller !

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : The cannibal lecteurFairystelphiqueEmotions
En négatif : Maman bouquine

Mon score:

4-5-bis
  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

 

 

 

Quatrième de couverture:
 

Au Maroc, la vie de Mona est devenu un calvaire. Elle s’occupe de sa fille, Leila, et de sa mère malade. Al, son mari, a disparu depuis plusieurs mois, peut-être parti en Angleterre pour finir ses études de médecine. Aussi quand l’opportunité d’aller travailler à Londres s’offre à elle, Mona la saisit.

A Londres, Theodora a besoin d’aide. Entre son père qui souffre de la maladie d’Alzheimer, son fils qui passe sa journée devant la télé et son émission de radio, elle ne s’en sort plus. L’arrivée de Mona dans sa vie va tout changer. Enfin elle va pouvoir s’occuper d’elle et des siens en sachant qu’elle peut se reposer sur quelqu’un. Sa maison sera impeccable, sa vie sociale à nouveau trépidante et elle va gagner, avec l’arrivée de la discrète Marocaine, plus qu’une employée de maison, une véritable confidente.

Chacune dépend de l’autre mais, très vite, va s’instaurer entre elles un rapport étrange, insidieux et violent. Une lutte feutrée, tout en retenue et en non-dits, qui ne peut que les mener au pire.

Après Désordre, Penny Hancock nous offre un nouveau portrait de femmes à la beauté vénéneuse. Entre admiration et haine ce duel silencieux entre deux personnalités complexes et tortueuses est un vrai piège pour le lecteur qui assiste, subjugué, à une exacerbation progressive des tensions jusqu’au coup d’éclat final. Magistral.

5 commentaires

  1. Bonne année Stef! Merci pour le lien, et génial que tu sois sur WordPress!!!!;) Ca sera plus facile de te suivre!!!!Inscription faite 😉
    Aux partages maintenant!!!!;)
    J’avais bien aimé cette lecture et je compte bien aussi lire son premier aussi, tellement j’ai adoré l’ambiance!!!;)

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