Bienvenue à Cotton’s Warwick -Michaël Mention

cotton

J’ai découvert Michaël Mention avec son superbe Le carnaval des hyènes un regard sombre sur la société et ses médias. Puis j’ai lu Jeudi noir qui m’a un peu moins enthousiasmé, le sujet me touchait beaucoup moins puisqu’il traite de la demi-finale de foot de 1982 . Avec ce nouveau roman, il y a une chose incontestable que l’on peut dire, c’est qu’il peut tout écrire ! Sa plume s’adapte tel un caméléon à l’histoire qu’il souhaite nous faire vivre. Que l’on aime ou que l’on n’aime pas le sujet, Michael Mention est un grand auteur !

Pour revenir à Bienvenue à Cotton’s Warwick, l’auteur m’embarque dans un roman noir. S’il existe une couleur plus sombre alors, c’est là que se situe ce roman.

Une canicule en Australie, un village d’hommes et UNE femme, l’alcool, les mouches et le sexe. Tel est le tableau de Cotton’s Warwick. Il ne fait pas rêver, pas de carte postale ni de tourisme. Au contraire, c’est glauque, étouffant et arrivent par-dessus le marché des morts suspectes .

Descendants de bagnards et d’aborigènes violées jusqu’au sang , les Warwickiens sont fiers de leurs origines comme de leur consanguinité

Dans ce roman il y a deux choses qui m’ont bloqué.. La première est cette violence, beaucoup trop pour moi, elle va au-delà de mes limites. Que cela soit sombre, noir, un brin violent oui d’accord, mais là y a une bonne partie du roman qui n’est que violence physique et morale. Si bien que je me suis perdue dans ma lecture, aucune identification à un personnage. Je me suis détachée.

La seconde est le fond de l’histoire que je ne dévoilerai pas ici, car sinon je vous raconte l’intrigue même du roman. Mais cela tire un peu sur le fantastique. Habituellement cela ne me gêne pas, mais si le roman n’est que cela or pour moi « Bienvenue à Cotton’s Warwick » est surtout un roman noir. Donc le mariage des deux genres ne m’a pas convenu dans ce cas précis.

En dehors de cela, je reviens sur l’écriture de l’auteur qui est très immersive ! C’est d’ailleurs à cause de ce talent que cette violence m’a été insupportable. Car je suffoquais avec les personnages et que lorsque je lis j’aime m’évader surtout.

Ce roman est donc pour les cœurs bien accrochés avec une grande ouverture d’esprit ! Chose que je ne suis apparemment pas 😉

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : Evadez-moithe cannibal lecteur
En négatif : Babélio « Emil »Babélio  » ktylauney »

Mon score:2-5-bis

  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

« Ici, il n’y a rien. Excepté quelques fantômes à la peau rougie de terre, reclus dans le trou du cul de l’Australie. Perdus au fin fond du Northern, ce néant où la bière est une religion et où les médecins se déplacent en avion. »

Australie, Territoire du Nord. Dans l’Outback, on ne vit plus depuis longtemps, on survit. Seize hommes et une femme, totalement isolés, passent leurs journées entre ennui, alcool et chasse. Routine mortifère sous l’autorité de Quinn, Ranger véreux.
Tandis que sévit une canicule sans précédent, des morts suspectes ébranlent le village, réveillant les rancœurs et les frustrations. Sueur, folie et sang. Vous n’oublierez jamais Cotton’s Warwick.

15 commentaires

  1. Coucou
    Je te rejoins sur 2 points
    1 – Je me suis un peu perdue
    2 – Le mariage du noir et du fantastique ne m’a pas convenu
    Après il y a en même un 3eme c’est Michael possède une écriture « addictive » et c’est ce qui m’a fait le terminer .
    Belle chro sinon

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  2. Il est des univers qui nous happent et d’autres qui nous bloquent. L’univers de Cotton’s Warwick m’a empoigné parce que l’écriture de Mention fonctionne toujours avec moi, et ce, à chaque fois qu’il sort du cadre. Et l’effet fut le même avec « Jeudi noir » ou « Le carnaval des hyènes ».
    Bon, toi, il t’a bloqué, c’est génial la littérature !
    Je t’embrasse.

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  3. mëme si ce roman n’est pas son meilleur je l’ai beaucoup aimé. Je n’ai pas eu le sentiment,en ce qui me concerne qu’il baignait dans le fantastique, tout juste l’affleure t’il comme le ferait parfois un John Connolly en grande forme.L’histoire est d’abord foncièrement humaine. Par contre côté violence, on est servi il est vrai. Moi j’aime bien ( non non Stef je ne suis pas barge rassure toi ^^ ) j’aime bien quand on me montre la profondeur de la noirceur de l’âme humaine et et sa bestialité qui git, tapis sous le vernis de la civilisation. bisou ! 🙂

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    1. Je ne sais pas finalement je vais boire une bière avec toi à Lyon hihi Tu as raison et je comprends cette noirceur mais peut-être que finalement elle est déjà que trop présente dans la vraie vie pour la retrouver dans mes lectures 😉 bises

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  4. Je comprends ton sentiment. Autant j’ai été subjugué par le talent de conteur de l’auteur, autant c’était également beaucoup trop violent pour mon petit cœur. Il faut savoir où on met les pieds avec ce roman

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