Sale temps pour le pays – Michaël Mention

Sale temps pour le pays est le second roman de l’auteur. Pour ceux qui ne connaissent pas, depuis 7 autres ont suivi celui-ci. Bien que sa plume a évolué , on retrouve toutefois dans ce roman les idéaux de l’auteur qui transpire à travers ses mots.

Un tueur en série s’attaque aux prostituées anglaises dans les années 1970. Un retour du fameux Jack ? L’Éventreur du Yorkshire se joue de la police et effraie la population. Cette petite danse va durer de longues années.

— Pour une fois, la presse a vu juste : depuis Jack, on n’avait pas eu un tueur aussi malin. Il cible les putes, dont il sait qu’il nous est difficile de les surveiller.

Ce roman tiré d’une histoire vraie est une petite pépite du genre ! Non seulement vous découvrez cette monstrueuse affaire, mais vous avez par touche l’arrivée de Margaret Thatcher et son remaniement du pays ! Pour une fois le titre de ce roman est vraiment en concordance avec l’histoire.

Tout est mis en oeuvre pour vous parachuter dans les années 70, des références musicales, cinématographiques et politique. Et cela marche ! L’immersion est complète.

Le fait divers de L’Éventreur du Yorkshire  m’était inconnu. Pour cause, à l’époque j’étais une gamine et généralement on protège les enfants de ce genre d’évènement. Mais en lisant ce roman, j’ai été étonnée par la longueur de cette enquête.  Sur fond de musique seventy, on suit une équipe de flic qui va perdre énormément avec cette salle affaire.

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Et Thatcher me direz vous ? Ah on ne peut parler d’un pays à cette époque sans sa « dame de fer » ! Et Michael en parle très bien !

Thatcher avait déclaré dans une interview: « En politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme. »

Le pays est dans une terrible période :

Contre toute attente, ces mesures commencent à porter quelque peu leurs fruits : lentement, le Royaume-Uni redevient un grand pays, au détriment de ses « petites gens » dont 10% vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté. Mais oui, il se relève et ce, malgré ses manifestations incessantes et ses émeutes, notamment à Bristol. Imperturbable, Thatcher garde le cap envers et contre tous. Dans les couloirs du 10 Downing Street, on murmure même qu’elle envisage de former les policiers aux techniques paramilitaires pour mieux riposter face aux grévistes

Déjà à cette époque, Michael Mention avait un dynamisme, une fluidité dans son l’écriture, et par moment des cassures de rythme qui me plaisent toujours autant  Il a une plume efficace et unique. Je ne peux que vous recommander la découverte de cet auteur (une fois de plus ! ) 

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : c’est contagieux , black-novel

En négatif  ou plus mitigé :

Mon score:

  • Originalité 4-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

1976. Une vague de meurtres touche le nord de l’Angleterre ; les victimes sont des prostituées. La police locale est sur les dents. Un homme clé pour diriger l’enquête : l’inspecteur George Knox,
personnage austère, «gueule à la Richard Burton », états de services légendaires. Secondé par le détective Mark Burstyn, Knox se lance à corps perdu dans cette affaire qui tourne pour lui à l’obsession, tandis que sa femme Kathryn est en train de mourir d’un cancer.
Le temps passe et plus le tueur semble jouer avec la police en brouillant les pistes, plus Knox s’enfonce dans l’abîme. Un abîme à l’image du chaos social et politique ambiant. Bientôt, c’est
comme si la traque du tueur devenait une quête dérisoire en regard de la dépression qui gagne le pays et ses habitants.
Fasciné par les possibilités romanesques de l’affaire de l’Éventreur du Yorkshire, Michaël Mention la revisite du point de vue d’un Français passionné par l’Angleterre des années 1970. Bourré de clins d’oeil au cinéma et à la musique, ce roman oscille entre hommage au roman noir, déconstruction ironique du roman de serial killer et authentique portrait d’une Angleterre déboussolée, à un moment charnière de son histoire récente.

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