
L’éditeur Ravet-Anceau m’a un jour démarché pour me proposer de leur écrire un roman jeunesse dans leur collection « Polars en Nord Junior ». J’ai d’abord décliné l’invitation, par manque de temps. Mais l’idée a fait son chemin. Je me suis alors lancé et ai adoré l’exercice.

Comment avez-vous fait pour écrire ce livre ? Avez-vous un autre métier ?
Oui, j’ai un autre métier en parallèle de mes activités écriture. Je suis analyste d’exploitation dans l’informatique. Pour écrire ce livre, je me suis inspiré des histoires de mes romans adultes qui se passent toutes dans le nord de la France. J’ai gardé le décor de ces récits, ai rajeuni mes personnages et les ai plongés dans de rocambolesques aventures pour offrir la fantaisie qu’exige l’écriture pour un lectorat plus jeune.

Est-ce que cette histoire s’est réellement passée à Sallaumines ? Est-ce que le personnage de la fille s’appelle Léonie à cause de Ducobu ? Pourquoi avez-vous créé ce livre ?
Les monuments et l’école qui disparaissent ? Non, je vous rassure. Rien de tout cela n’est jamais arrivé. Tout sort de mon imagination. Mais j’ai créé ce livre pour interpeller de jeunes lecteurs, comme vous, les plonger dans une belle histoire tout en leur rappelant ce qui a fait le charme et la force du nord de la France d’antan.

Qui vous a donné la passion des livres ?
J’ai très tôt aimé les livres, car j’ai eu la chance de grandir dans une maison où il y en avait de pleines étagères. Plus on en a sous les yeux, plus on a envie d’aller en piocher quelques-uns afin de s’y plonger et de découvrir tout un tas d’univers très différents.

Isaline : Est-ce que vous allez refaire des livres ?
Refaire d’autres livres ? Bien sûr. Une fois que l’on a goûté au plaisir de l’écriture, on ne veut et ne peut plus s’arrêter. Et je vais essayer de continuer à produire à la fois mes romans historiques et mes romans jeunesse. Maintenant que le clan des Araignées Centrales existe, autant le plonger dans tout un tas de belles aventures.
Ennia : Comment vous est venue l’idée de devenir auteur ?
J’ai eu un jour l’idée de devenir auteur après avoir lu un livre de Marcel Aymé (« La belle image », une histoire farfelue où un homme se réveille un matin en ayant changé de visage). J’avais éprouvé tellement de plaisir à la lecture de ce petit roman, que je me suis dit qu’il devrait être bien agréable d’arriver un jour à écrire une histoire entièrement sortie de mon imagination.
Luna : Je suis passée devant la ville de Sallaumine en voiture : est-ce que c’est vrai qu’il y a un écusson qui manque sur la façade de la mairie ou vous l’avez inventé ?
Pour la décoration métallique manquante sur la façade de l’hôtel de ville de Sallaumines, c’est bien vrai. Je cherchais dans la réalité quelque chose de particulier pour permettre à mes personnages de laisser une trace, une signature de leur aventure (car même s’il s’agit d’une fiction, je voulais que mes lecteurs se posent justement cette question, que ça leur donne envie de venir vérifier sur place). Et un jour, en passant devant la mairie, j’ai bien scruté sa façade, ai pris tout un tas de photos et ai découvert qu’il manquait une des décorations. Je tenais par cette absence le petit clin d’œil que je voulais faire en toute fin d’histoire.
Rachel : Est-ce que vous êtes un fan de « Retour vers le futur » et « Ghostbuster » ?
J’aime bien « Ghostbuster », car c’est un film qui est sorti quand j’étais adolescent. Mais mon film culte est effectivement « Retour vers le futur ». J’ai une véritable passion pour cette trilogie cinématographique. Voilà pourquoi je tenais à ce que mon personnage s’appelle Marty.

Question de Flavie: « est-ce que le personnage de Léonie s’appelle ainsi à cause de Léonie dans Ducobu? Est-ce que vous êtes fan des films que vous citez dans le livre ?
Ah non, tiens, je n’y avais même pas pensé. En fait, Léonie était le prénom de ma grand-mère, et même si elle n’est aujourd’hui plus de ce monde, je tenais à ce qu’elle soit elle aussi de cette aventure. C’est ma manière à moi de lui rendre hommage et de lui dire combien je l’ai aimée.
Question de Eleana : « est-ce que vous avez déjà ressenti ce que ressent Marty la première fois qu’il voit Léonie?
Oui, bien sûr. Ça remonte maintenant à quelques années, mais jamais nous n’oublions nos tout premiers sentiments amoureux. Les papillons dans le ventre et le rouge qui nous vient au visage sont des choses par lesquelles nous passons tous un jour ou l’autre. Nous avons honte quand cela nous arrive, et pourtant, nous en gardons toujours un souvenir ému.

Est-ce que vous habitez à Sallaumines? D’où vient le nom de la ville de Sallaumines?
Oui, parfaitement, j’habite à Sallaumines depuis maintenant 21 ans. C’est une ville de l’ancien bassin minier du département du Pas-de-Calais qui, du temps où il n’était encore qu’un petit village agricole s’appelait Sallau. L’exploitation minière qui s’est développée dans cette ville lui a permis d’être (fort heureusement) rebaptisée et donc de devenir Sallaumines.