Sans même un adieu – Robert Goddard

Avant tout chose il faut que je vous avoue que j’ai une tendresse particulière pour la plume de Robert Goddard ! Je suis de toute façon de parti pris 😉

Geoffrey Staddon, jeune architecte, est missionné par le très riche Monsieur Caswell de construire une sublime demeure. Nous en 1911, Geoffrey tombe éperdument amoureux de la femme de son patron, Consuela. Ils sont pleins de projets de fuite et d’aventure, jusqu’au jour où Geoffrey  abonne lâchement Consuela. Il entendra parler d’elle dans les journaux, bien des années plus tard. Elle est accusée de meurtre et tentative de meurtre.

La vie gagne en tristesse à mesure que nous gagnons en âge, criblés de revers et de regrets, accablés par la conscience insidieuse de notre propre insuffisance. Quand l’ambition est contrariée, l’espoir éteint, que faire d’autre sinon pleurer sur nos erreurs ?

J’ai découvert le talent de Robert Goddard par la lecture de Heather Mallender a disparu. Un roman que j’ai beaucoup aimé, la recherche du personnage principal pour trouver Heather en retraçant ses pas à travers des photos. L’enquête est bien ficelée, chaque photo nous amène un nouvel élément. Bref, ce roman est un pilier du genre ! Puis j’ai lu Le secret d’Edwin Strafford que j’avais dévoré.

Alors , il faut d’abord vous prévenir, cet auteur c’est comme un cocktail qu’on boit sans se rendre compte qu’il y a un alcool fort…on boit, on boit et puis à la fin vous n’êtes plus maître de vous ! Avec lui c’est pareil, l’histoire ne paye pas de mine. On a le sentiment de lire un roman gentillet et puis petit à petit, il vous prend dans ses filets. L’effet, Goddard.

Sans même un adieu est le quatrième roman de l’auteur, parut initialement en Angleterre en 1991. Sonatine a édité pour la première fois ce roman en France en 2016. D’ailleurs, cette maison d’édition doit avoir une tendresse particulière aussi pour cet auteur, vu qu’ils ont édité 6 romans de Robert Goddard.

Bon, revenons  à notre livre !

Geoffrey Staddon se retrouve confronté à son plus grand regret, mais également face à la chose la plus basse qu’il est pu faire. 12 ans après avoir abandonné la femme qu’il aimait, il va tout mettre en oeuvre , aux dépens de son couple et son travail, pour la sauver de la peine capitale. Commence un contre-la-montre … Alors attention, c’est un contre-la-montre façon Goddard hein 😉 Pas de page turner ici avec un rythme effréné ! Non, on prend son temps (672 pages tout de même ), on s’imprègne de l’époque, de la justice anglaise, de la psychologie et le flegme locale.

Vous le comprenez maintenant, Goddard n’est pas pour n’importe quel lecteur.

Même si je le trouve un peu moins réussi que « Le secret d’Edwin Strafford » (qui est pour moi le meilleur des romans lus jusqu’ici  de l’auteur) ou même « Heather Mallender a disparu », « Sans même un adieu » n’en reste pas moins un très bon roman.

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.

En Positif :  le blog de mimi pinson – abacia et acu

En négatif ou plus mitigé : je veux tout lire – caro-lit

 

Mon score:

  • Originalité 4-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

 

Quatrième de couverture:

1911. Geoffrey Staddon, un jeune et talentueux architecte, vient de concevoir une magnifique demeure, Clouds Frome. En travaillant sur ce projet, il est tombé fou amoureux de l’épouse de son commanditaire, Consuela Caswell. Alors que les amants projettent de vivre ensemble, Geoffrey abandonne finalement la jeune femme à son triste sort, préférant se consacrer pleinement à ses ambitions professionnelles.
1923. Geoffrey apprend par un article de presse que Consuela Caswell est accusée de meurtre et risque la peine capitale. Bouleversé par cette nouvelle qui réveille bien des fantômes et ravive son sentiment de culpabilité, il décide de retourner à Clouds Frome. Il ne sait pas encore que ce qu’il va y découvrir bouleversera son existence.

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