Avec cette fin de trilogie, Roy Braverman (alias Ian Manook) nous fait exploser un feu d’artifice. Trois livres tous différents les uns des autres, mais tous excellents.
En terminant le second opus, je me suis demandé comment l’auteur pouvait rebondir. Pour moi, c’était une fin, point. Pas d’issue de sortie. Mais, c’est sans penser à l’imagination de Roy Braverman et juste ma vision de lectrice.
Lorsque j’ai commencé cette lecture, j’avais donc beaucoup d’interrogation.
Dès les premières pages, l’auteur nous fait comprendre qu’on ne va pas vivre une petite histoire tranquille. En plein cœur d’un ouragan, nous voilà brinquebalés, pris dans la tourmente, à frôler les crocodiles, les malfrats et un butin qui va disparaître.
Dans ce pays arrogant et belliqueux envers tous ceux qui ne lui ressemblent pas. Il se souvient avoir lu quelque part que depuis sa création, en 1776, ce pays a été en guerre 222 ans sur 239. Sans compter la guerre sociale intérieure qui dure depuis toujours. Howard est bien placé pour le savoir.
Plus de 10 000 morts par arme à feu chaque année. Presque 14 000 en 2015 s’il se souvient bien. Plus 25 000 suicides.
Comment ne pas désespérer de ce putain de pays ! 4 500 Américains morts en Irak en quinze ans de guerre, et plus du double abattus chaque année sur le territoire américain. Et au milieu de toute cette merde, cette fille qui apprend aux gamins à faire des beignets pour qu’ils ne pensent pas à s’amuser avec des armes de mort. Putain, quelles chances ont-ils de survivre à ce monde, elle et ses gosses ? Et Tyler, son frangin, son petit frère, le garçon qui riait à ses ricochets sur les bords du fleuve, de quel côté avait-il basculé ? Côté gang de petits cons assassins sans foi ni loi, ou côté victime abandonnée dans la boue, comme ce pauvre Nestor ?
Ok, mais quel lien avec les précédents ? Disons que nous retrouvons deux personnages du premier roman et un personnage du second. Et là, tout s’emboîte parfaitement! Ma curiosité est assouvie, ne reste que le plaisir de vivre cette dernière aventure en pleine Louisiane. Pas la Louisiane des touristes. Non, la vraie, la pauvre, la délaissée, mais également la vivante et festive.
Comme dans les précédents romans, le climat n’est pas en reste. Il fait partie intégrante de l’histoire.
L’histoire est simple :
Mon premier est un parrain du coin qui vient d’être cambriolé pendant l’ouragan. Il a perdu une grosse somme d’argent.
Mon second est une équipe de flic insolite qui enquête sur une mort abjecte d’un des gamin du coin.
Mon dernier est un homme qui reçoit une belle somme d’argent amené par un collecteur de dettes.
Mon tout offre un roman palpitant à savourer !
D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : Des livres et sharon – Imaginoire
En négatif ou plus mitigé : Babelio

- Originalité
- Facilité de lecture
- Charge émotionnelle
- Dépaysement
- Addictif
- Instructif
- Absence de longueur
- Humour
- Crédibilité
- Coup de cœur
Quatrième de couverture :
Patterson, en Louisiane.
Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.
La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans Hunter), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes…
Cela pourrait être le début de beaucoup de polars. Sauf que c’est au coeur du bayou, et que c’est Roy Braverman qui est aux manettes. Et que la traque va être bercée par le rythme envoûtant de la zydeco, imprégnée des senteurs de la cuisine cajun, caressée par les parfums sensuels de la flore de Louisiane, et rendue plus haletante encore par la menace des crocs acérés des alligators…