Je suis innocent – Thomas Fecchio

Voilà un roman policier qui m’a particulièrement emballé. Une histoire de machination, de contrôle et de coupable programmé.

Germain est un jeune capitaine qui se voit confier sa première grosse affaire. Le meurtre de Marianne Locart qui a été retrouvé semi-enterré dans la forêt après avoir été violé et torturé. Très vite un suspect est arrêté. En effet, un violeur et meurtrier vit pas très loin de là. Coïncidence ou récidive ? Tout porte à croire que Jean Boyer est le coupable idéal. Mais certains détails sont malgré tout gênants.

Germain quitta le technicien pour retourner s’enfermer dans son bureau. Il s’alluma une cigarette et reprit la première photo. Elle montrait le sac posé sur le tas de branches à côté du chêne au fond du jardin de Boyer. Un endroit qu’il avait inspecté après l’arrestation de ce dernier juste avant d’être interrompu par sa logeuse. Il tira à fond sur sa clope. Ce sac n’aurait pas pu lui échapper. En aucune façon. Alors comment était-il arrivé là ? Sa montre indiquait 18 heures, il était sur le pont depuis trois heures ce matin. Son cerveau était à la ramasse et ne lui suggérait aucune solution. Pas la peine de continuer, il réglerait la question plus tard.

Nous suivons les deux personnages centraux de ce roman à tour de rôle. Le premier, le capitaine Germain est un être intelligent, mais qui a pour défauts : la jeunesse et le manque d’ancienneté dans son travail. Du coup, il manque d’assurance, de respect dans son équipe et accumule quelques erreurs.

Le second est un ancien taulard, violeur récidiviste qui a déjà tué à plusieurs reprises. Qui se cache derrière la malchance qui le pousse à ses crimes. Se sentant la cible de la police, des médias et d’un homme encore plus tortueux que lui, il va se lancer dans l’enquête de son côté. L’avantage pour lui, la loi il n’est a rien à faire ! Sa volonté : montrer que ce n’était pas une bonne idée de s’en prendre à lui !

Bien qu’on ne ressente aucune empathie pour les deux personnages principaux, l’histoire est assez immersive. Les évènements poussent les personnages dans leurs retranchements. Et fais découvrir d’autres facettes d’eux.

Le plume de l’auteur est agréable bien qu’il y a parfois quelques répétitions ( certaines introspections du capitaine par exemple ) ceci étant je me dois de préciser que c’est un premier roman.

J’ ai passé un très bon moment avec ce roman auquel je me suis vite pris au jeu de l’auteur.

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : livresforfun ; alexmotamots
En négatif  ou plus mitigé : ??

Mon score:

  • Originalité 4-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

Six heures du matin. Des hommes armés déboulent dans la chambre de Jean Boyer. Dans un état de semi-conscience, le quinquagénaire a le temps d’apercevoir leurs brassards siglés « police ». Mauvais signe, surtout pour lui, ex-taulard relâché après trente ans passés derrière les barreaux. Ses crimes ? Meurtre et viols à répétition. Ce jour-là, c’est le capitaine Germain qui lui passe les menottes. Le cadavre de Marianne Locart, une étudiante originaire de Soissons, a été retrouvé enterré près du domicile du suspect, un bras sortant de terre. La première victime de Boyer avait subi le même sort. Pour la Justice, pour les médias et pour les politiques, le récidiviste devient le suspect idéal. Pourtant, Germain doute de la culpabilité de l’interpellé qui ne cesse de répéter « Je suis innocent ». Mais l’engrenage est enclenché. À ce stade, Boyer n’a plus qu’une solution pour s’en sortir : débusquer le meurtrier de Marianne.

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