Un astronaute en Bohême – Jaroslav Kalfar

Un petit tour dans les étoiles, cela vous dit ??

Un étrange nuage recouvre Vénus. Tous les pays du Monde ont le challenge de découvrir ce que cela peut bien être, mais la dernière navette partie fut un échec cuisant. La République Tchèque ose envoyer un homme dans ce nuage. Jakub voit sa vie bouleversée et en oubli sa femme. Lorsqu’enfin il se retrouve à des milliers de kilomètres et qu’il mène son quotidien en fonction des échanges avec Lenka, il découvre un écran vide. Loin de tout et de tout le monde, il essaie de reconquérir celle qu’il aime.

Sur l’écran me faisant face, mon peuple agitait des drapeaux, des bouteilles fraîches de Staropramen à la main, échangeait des couronnes contre des navettes spatiales en plastique et des figurines d’astronaute. Je cherchais le visage de ma femme, Lenka, dans l’espoir d’entrevoir une dernière image de son chagrin, l’assurance que j’étais aimé, que l’on s’inquiétait pour moi, et que notre mariage pourrait supporter mes huit mois d’absence, ou pire. Peu importait que ma gorge soit desséchée, que ma langue racle le long de la chair rugueuse de mes gencives, que les muscles de mon corps se crispent et se crampent alors que tout le confort élémentaire de l’existence humaine disparaissait, kilomètre par kilomètre, tronçonné par les couches de divisions atmosphériques. Ces moments d’Histoire m’appartenaient. Les écoliers répéteraient mon nom pour les siècles à venir, et une sculpture à mon effigie irait inévitablement se joindre à la collection du musée de cire de Prague.

Je dirai que c’est un roman étrange. Déjà son histoire est atypique et originale, mais elle nous relate des moments forts de l’histoire de la République Tchèque. Car même si c’est normalement un huis clos, puisque dans sa navette le héro ne peut pas vraiment sortir, la mémoire de Jakub nous emmène  loin dans le passé. Ces passages d’introspection sont sympas à lire.

Par contre, un curieux « extra-terrestre » fait son apparition et nous partons dans un roman de science-fiction assez délirant. Et là pour le coup, l’auteur m’a perdu. J’aime la fantaisie, mais le mariage des deux styles finalement ne me convient pas.

Ceci étant, c’est le premier roman de l’auteur. Sa plume est pleine d’humour. J’ai lu que ce roman a rencontré un très beau succès en Amérique et je le comprends.

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En Positif : deslivresetsharon , elodie-liseuse

En négatif  ou plus mitigé :

Mon score:

  • Originalité 2-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

 »  La Terre était maintenant un point brillant dans les profondeurs des cieux,un foyer réduit à une unité de ponctuation. »Jakub est un astrophysicien missionné par la République tchèque pour partir dans l’espace analyser un inquiétant nuage qui recouvre Vénus. À la veille de son départ et alors que des hordes de camérasle suivent partout, Jakub n’a qu’une hâte, se retrouver enfin seul.Cependant, au bout de treize semaines de voyage, il apprend par écran interposé que sa femme Lenka le quitte. Esseulé au milieu des étoiles, Jakub est aussitôt pris d’une terrible crise d’identité, qui le conduit à revisiter son passé : son père lié au Parti communiste et jugé bourreau suite à la révolution de Velours, le décès accidentel de ses parents,son départ de Prague pour être élevé par ses grands-parents,puis plus tard, son coup de foudre pour Lenka. Jakub remet soudain tout le sens de sa vie, et de l’humanité entière, en question.Plus Vénus approche, moins il s’en soucie car sa vraie mission devient la reconquête de son épouse, à des années-lumière de lui.  Une odyssée époustouflante qui interroge tout autant l’Univers que l’intime. « Un premier roman à l’imagination frénétique qui bouillonne de vitalité et d’originalité. Le style de Kalfar est si unique qu’il laissera son empreinte. »  The New York Times

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