Moura – Alexandra Lapierre

J’ai une grande affinité pour les romans de Alexandra Lapierre. Elle œuvre afin de sortir de l’ombre des femmes extraordinaires. Ici, on découvre Moura, aristocrate russe à l’époque de la révolution bolchévique. Cette femme a vécu dix vies lorsque l’on en vit une. Agent secret, muse de Gorki, Baronne, maitresse d’H.G.Wells….Et pourtant, aujourd’hui, qui connait l’histoire de cette femme morte en 1974 en Italie ? Alexandra Lapierre met en lumière un destin incroyable, une époque dramatique avec, encore une fois, beaucoup de brio.

 Plus russe que russe, elle professait un mépris total pour les petites mesquineries de l’existence, pour les convenances, les conventions, les stupidités du qu’en dira-t-on… Elle faisait preuve d’un courage qui balayait la lâcheté. Toutes les formes de lâcheté.

Là où elle aimait, là se trouvait son univers. Et sa philosophie de l’existence l’avait rendue maîtresse des innombrables conséquences qu’impliquaient ses sentiments.

Elle était une aristocrate. Elle aurait peut-être pu être une communiste. Elle n’aurait jamais pu être une bourgeoise…

Les romans d’Alexandra Lapierre, se sont de nombreuses recherches afin d’être au plus proche de la vérité. Bien entendu, cela reste des romans. On est propulsé dans des époques, des conditions humaines et la découverte d’une destinée. Après avoir lu Artémisa et Avec toute ma colère , j’ai voulu découvrir cette histoire. Une femme qui a réussi à survivre à la révolution bolchévique, la menace, la peur avec beaucoup de courage et fidèle à ses convictions.

Maria Ignatievna Zakrevska, dit Moura, est la fille d’un sénateur russe. Mariée à un diplomate , maitresse d’un espion anglais, Bruce Lockhart, puis de l’écrivain Maxime Gorki et de H.G.Wells. Elle va traverser la révolution bolchévique, les deux guerres mondiales. Elle va être accusée d’espionnage par la Russie et l’Angleterre et sera surveillée par les services secrets. Elle va être emprisonnée dans les prisons bolchéviques. Elle vivra tout et encore plus.

Et malgré tout cela, elle va côtoyer les grands de son époque.

Encore une magnifique rencontre par l’intermédiaire de cette auteure de grand talent.

Quatrième de couverture

Dans les tourmentes de la Révolution bolchevique, d’une guerre à l’autre, Moura a traversé mille mondes. Aristocrate d’origine russe, elle s’est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la baronne Budberg… et elle a bien existé. Elle a été la passion d’un agent secret britannique, la muse de Gorki, la compagne de H.G. Wells, l’égérie de l’intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns chantèrent son courage, sa chaleur et sa fidélité. Les autres dénoncèrent ses mensonges. Tous s’entendirent néanmoins sur un point : Moura incarna la vie, à tout prix.

2 commentaires

  1. La fameuse révolution bolchevique sur laquelle j’ai planché au bac. 😉
    Merci Stéphanie pour cette belle chronique qui donne envie. 🙏🥰

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