Éloge de la faiblesse – Alexandre Jollien

Depuis courant septembre 2018, j’ai décidé de lire un peu plus de livres qui sont dans ma PAL depuis des lustres. Eloge de la faiblesse est un roman qui est sorti en 1999 aux Editions Le Cerf. Puis, Marabout le réimprime en 2011 et en poche en 2014 (poche marabout).

C’est l’histoire de l’auteur, Alexandre Jollien. Handicapé de naissance, Alexandre va grandir en institution spécialisée. Entouré d’enfants différents, mais aimant, Alexandre va s’enrichir de son entourage et de sa famille afin de devenir un grand philosophe.

La douceur de la vie dans sa simplicité la plus pure rappelle qu’il faut profiter d’elle envers et contre tout. La vie n’était plus une rivale, mais une alliée. Alliée exigeante, sévère, mais alliée tout de même.

Eloge de la faiblesse a obtenu le Prix Mottart et le prix Montyon de l’Académie Française, il est traduit en plusieurs langues et mis en scène par Charles Tordjman en 2005. Il est également adapté en BD par les Editions Marabout en 2016.

Ce livre court (96 pages) interpelle sur différent point :

La première est bien évidemment la différence. Il y a un côté dramatique de voir ces enfants coupés de leurs familles. Combien de parents se battent pour que leur enfant soit pris en charge normalement, mais qui se confronte à un système qui ne leur laisse pas le choix. Il est difficile d’imaginer ces enfants, tout petits, loin de ceux qu’ils aiment. Ce n’est déjà pas évident pour un adulte alors pour un enfant.

Qu’est-ce que la normalité ? Si l’on regarde le cas de l’auteur, jamais on n’aurait envisagé au commencement de sa vie la destinée qui était la sienne. Aujourd’hui, il est philosophe et auteur. Il est marié et père. Sans une certaine combativité, Alexandre serait-il ce qu’il est ? Combien d’autres enfants n’auront pas cette possibilité alors qu’ils ont les capacités. Je me dis que si l’on vous dit que vous ne pouvez pas avoir une vie extraordinaire toute votre jeunesse alors effectivement vous ne ferez rien pour vous élever. Certains destins sont brisés avant de s’être envolés.

Alexandre Jollien, nous apporte un texte plein d’humour, de tendresse et de respect. Un parcours initiatique et philosophique. La seule chose qui m’a un peu perdu est son dialogue avec Socrate, mais je vous laisse le découvrir.

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.

En Positif :  Fildediane –  UN PEU DE FUTILITÉ  

En négatif ou plus mitigé :  bouquinovore  

  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

Éloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie. L’auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s’ensuit un échange où de proche en proche émergent des outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au cœur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l’autre. La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d’abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité. Peu à peu, une conversion s’opère, le faible, la vulnérabilité, l’épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.

2 commentaires

  1. J’ai vu Alexandre Jollien plusieurs fois dans l’émission La grande librairie sur France 5, et j’aimerais beaucoup découvrir l’un de ses livres ! Merci pour ton retour de lecture 🙂

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