Kim Jiyoung, née en 1982 – Nam-joo Cho

Un roman qui a fait sa petite révolution en Corée. Ce que je comprends parfaitement. Kim Jiyoung, née en 1982 parle des femmes Coréennes, mais finalement de toutes les femmes.

Kim Jiyoung est femme, épouse et mère. Mais elle n’est plus une identité propre, elle n’est plus la travailleuse dans l’événementiel, elle n’est plus ce qu’elle aspire. Elle est ce que la société fait d’elle, car il est impossible de fonder une famille et poursuivre sa carrière.

Kim Jiyoung a trente-cinq ans. Elle s’est mariée il y a trois ans et a eu une fille l’an dernier. Elle, son mari Jeong Daehyeon et leur fille Jeong Jiwon, sont locataires dans une résidence de la banlieue de Séoul. Jeong Daehyeon travaille dans une importante entreprise de high-tech, Kim Jiyoung a travaillé dans une société de communication jusqu’à la naissance de sa fille. Jeong Daehyeon rentre chez lui tous les jours de la semaine vers minuit et passe au moins un jour par week-end seul au bureau. Sa belle-famille vivant à Busan et ses propres parents tenant un restaurant, Kim Jiyoung s’occupe seule de sa fille. Quand Jeong Jiwon a eu un an, elle a commencé les matinées aménagées à la garderie située au rez-de-chaussée d’un immeuble de leur résidence.

Un livre-choc pour les coréens. Mais qui ouvre les yeux aux Européens également, car même si certains problèmes ne sont plus présents chez nous, il reste certaines inégalités.

Attention , relativisons tout de même. Ce roman se situe en Corée du Sud. Tout au long de la vie de Kim Jiyoung on voit le pays s’ouvrir, changer et se moderniser. La condition féminine évolue comme tout pays Européen. Mais les interrogations de l’auteur sont tout à fait justifiées.

Ce roman a deux grosses parties. La première nous découvrons Kim Jiyoung mère de famille. Il se passe quelque chose de curieux. On n’arrive pas trop à définir s’il y a une part fantastique ou si c’est un problème neurologique. Toujours est-il que Kim Jiyoung ne va pas bien.

La seconde partie de ce livre, nous raconte la vie de Kim Jiyoung de son enfance à ses 35 ans. Une partie riche en coutumes. En vie familiale. En différence petit garçon – petite fille. On remonte même sur l’enfance de la mère de Kim Jiyoung. On se rend compte que la condition féminine est restée la même pendant très longtemps.

Un livre-choc donc, mais superbement écrit. Une richesse culturelle. J’ai adoré cette lecture !

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.

En Positif : LeatouchbookLeslivresdejoelle

En négatif ou plus mitigé : Leblogdemimipinson

  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture :

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?

En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d’une écriture précise et cinglante, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste contre laquelle elle ne parvient pas à lutter. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court.

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