Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove – Fredrik Backman

Un roman plein d’humanité, de générosité et de tendresse.

Ove est un personnage haut en couleur. C’est un vieux bougon, qui harcèle ses voisins, la municipalité. Il râle à n’en plus finir après l’incivilité, les nouvelles technologies et les diverses évolutions de cette génération de malade. La seule chose que lui importe, c’est sa femme. Et il souhaite la rejoindre le plus vite possible. Les choses ne vont pas comme il veut à partir du moment où une famille voisine s’installe en fracassant sa boite aux lettres.

Aimer quelqu’un, c’est comme emménager dans une maison, disait Sonja. Au début, on tombe amoureux de la nouveauté. On s’étonne chaque matin que tout cela ne vous appartienne, comme si on craignait qu’on n’annonce qu’il y a eu méprise, que nous ne sommes en réalité pas autorisés à habiter une si belle demeure. Puis les années passent et la façade se ternit, le bois se fissure par endroit, et on commence à aimer la maison moins pour sa perfection que pour ses imperfections. On apprend par cœur chacun de ses coins et recoins ; comment éviter de coincer la clé dans la serrure quand il fait froid ; quelles lattes du parquet ploient quand on marche dessus ; comment ouvrir la penderie sans faire grincer la porte. Ce sont tous ces petits secrets qui font que c’est notre maison.

Ce roman suédois est dans la digne lignée du titre Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ou les romans d’Arto Paasilinna ou de Vikas Swarup (version indienne).

Comme dans ces livres, nous suivons un personnage qui va vivre des aventures attendrissantes et rocambolesques.

Ove est un « vieux  » de 59 ans. C’est d’ailleurs une des choses qui m’a perturbé dans ce roman. On aurait tendance à lui donner plutôt 70-80 ans, vu son état d’esprit et les remarques de l’auteur sur son âge. Mais non il est retraité, se sent inutile, mais il n’est pas si vieux.

Son côté râleur et finalement très franc donne beaucoup d’humour à ce livre. Les situations sont parfois cocasses. Et puis petit à petit vous allez passer sous la carapace de ce personnage .

Ce livre est une bouffée d’air frais. Un moment convivial. Une recréation à lire.

L’auteur Fredrik Backman est doué avec les mots et arrive à faire passer de belles émotions. Une belle leçon d’humanité, ce personnage Ove. Ce premier roman est une totale réussite ! D’ailleurs je ne suis pas la seule à le dire, car 500 000 exemplaires vendus en un an en Suède (je ne vous parle pas des traductions ..) Et ce titre a été adapté au cinéma en 2015. Alors vous laisserez tenter pour une rencontre avec Ove ?

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : amnezik 666 – même les sorcières lisent

En négatif ou plus mitigé : mes expériences autour des livres – lecture enfant parent

Mon score:

  • Originalité 4-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

 Quatrième de couverture:

Toutes les tentatives de suicide de Ove, un veuf, sont arrêtées par ses nouveaux voisins, une iranienne, son mari et ses deux enfants. La vie de ce vieux monsieur au sale caractère avec ses principes hérités de son père, va être bouleversée de manière inattendue.

A cinquante-neuf ans, Ove se sent vieux. Veuf, grincheux et dépressif, il n’attend plus qu’une seule chose de la vie : la mort ! Depuis que sa femme est décédée et qu’il a été licencié, il erre dans sa maison, fait des rondes de sécurité dans le quartier pour vérifier que tout est en ordre, engueule les résidents de son lotissement et se sent atrocement inutile, au point de décider d’en finir.

Mais entre la corde qui cède alors qu’il s’apprête à se pendre et un chat de gouttière impertinent, ce n’est pas si simple. Sans compter que ses nouveaux voisins, Parvaneh, une jeune Iranienne, son mari et leurs deux charmants enfants, dérangent Ove en permanence et interrompent chacune de ses tentatives de suicide, ce qui le met dans une rage folle. Bref, Ove n’est pas près d’accéder au repos éternel.