Deux femmes dans la tourmente – Teresa Messineo

L’histoire de deux femmes, deux infirmières pendant la Seconde Guerre mondiale. L’une aux Philippines et l’autre en Europe. Deux amies séparées, mais qui vont vivre toutes les deux des moments fort, terrible.

Jo est sur le front français. Alors que l’on doit évacuer les blessés, tout ne se passe pas comme prévu. Elle se retrouve seule avec un médecin et plusieurs hommes blessés. Obligée de rationner nourriture et médicaments,de soigner, cacher ses angoisses, ne sachant pas quand ils pourront partir.

De l’autre côté de l’hexagone, Kay découvre un camp de prisonniers japonais. Elle va faire tout son possible afin de soigner les patients, malgré la faim et les mauvais traitements.    

Elle continuait à incarner ce que toutes les infirmières avaient incarné un jour : l’amour et l’espoir pour des garçons sur le point de mourir. Ce que toutes les filles avaient pensé devenir, longtemps auparavant, lorsqu’elles avaient traversé pour la première fois l’Atlantique dans des navires titanesques, en route pour la guerre en Europe, riant et chantant en chemin comme s’il s’agissait de la plus amusante des garden-parties.

La guerre encore !

Un livre avec comme fond la guerre est toujours très difficile, surtout sur la Seconde Guerre qui a déjà tant été traité. Et je peux vous garantir que j’en ai lu. Entre les femmes téléphonistes pour les pompiers de Londres Chere Mrs bird, les femmes qui ont créé une chorale afin trouver un lieu où vivre normalement La chorale des dames de chilbury mais également du côté Allemand avec Inconnu à cette adresse ou le magnifique Ravensbruck mon amour (qui vient d’être réédité chez french Pulp sous le titre « Ils étaient vingt et cent…  » )…mais je n’ai pas de souvenirs d’avoir été sur le front avec des infirmières. On se retrouve au plus près du désarroi, de la douleur, de l’humanité et inversement de la sauvagerie de la guerre.

Teresa Messineo arrive à nous émouvoir. Elle rend un magnifique hommage à ses femmes courages qui ont, aux plus proches des hommes, fait leurs devoirs avec dignité, grandeur et abnégation.

Même si j’ai été plus émue de l’histoire de Jo et son huis clos avec sa tente et ses patients, il faut avouer que l’enfermement de Kay et des conditions déplorables de celui-ci ne font pas rêver.

L’après-guerre..  

L’histoire pourrait s’arrêter là, à la fin de la guerre, mais cela aurait été finalement incomplet. Car une guerre ne s’arrête pas si facilement pour les acteurs de celle-ci. Les traumatismes sont bien présents, il faut réapprendre à vivre, faire son deuil de la vie d’avant. Dire au revoir aux absents. J’ai énormément aimé que l’auteur nous emmène le plus loin possible avec les divers protagonistes de son histoire.

Encore un très bon livre que j’ai eu plaisir à découvrir, une autre facette de cette période de l’histoire.

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.

En Positif : Ma boite de pandoreSonia boulimique des livres

En négatif ou plus mitigé : Les instants voles a la vie

  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture :

La guerre leur fait vivre le pire, mais révèle le meilleur d’elles-mêmes. Sur le front français, Jo prend en charge un groupe d’hommes blessés. Des vies fragiles dont elle est le seul espoir et qu’elle entend protéger jusqu’au bout. Aux Philippines, Kay découvre l’enfer des camps de prisonniers japonais. Pour l’une et l’autre, la vie est devenue un défi quotidien. Les innocentes étudiantes d’hier se découvrent femmes et combattantes. Se retrouveront-elles à l’issue de cet interminable conflit ?

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