Kabukicho – Dominique Sylvain

kabukicho

Kabukicho le quartier chaud de Tokyo cache bien des secrets !

Suite à la disparition de Kate Sanders, une hôtesse anglaise de Kabukicho , on se retrouve plongé au sein d’une enquête où la discrétion, les non-dits et le mensonge sont roi. Après tout n’est-ce pas la principale qualité que l’on demande aux hôtes et hôtesses de ce quartier.

Kabukicho était le plus âpre des quartiers chauds. Mais certains bars étaient plus tranquilles que d’autres. Le Club Gaïa avait une réputation pépère. Sanae n’exigeait probablement rien de ses employées à part une politesse parfaite et une certaine dose de soumission pour que les clients se sentent importants. Pour le sexe, la mama-san laissait ça à la « discrétion » de ses filles.

Bien que l’auteur nous révèle très rapidement l’auteur du crime, on n’en reste pas moins fasciné par cette atmosphère tout asiatique.  On ressent une pudeur et un grand respect de l’auteur pour ce pays et ses habitants. Il est toujours très enrichissant de découvrir les us et coutumes d’autres contrées, et c’est encore plus représentatif dans les quartiers dits populaires. Ici, il n’y a aucun voyeurisme ni perversité ! On est bien loin du trafic de la chair même si, il ne faut pas se voiler la face, il doit bien exister là-bas aussi. Nous connaissons leur mode de vie tout en extrême, entre discrétion et exhibitionnisme.

J’ai retrouvé un peu de l’âme de l’auteur Keigo Higashino dans ce roman , d’ailleurs dans son Le dévouement du suspect X on connait tout de suite le meurtrier, c’est une sorte de Columbo.  (je vous invite aussi à découvrir Un café maison et La maison où je suis mort autrefois ). Dans Kabukicho, ce qui nous séduit est bien le dénouement et le sort des personnages.

J’ai beaucoup aimé le machiavélisme de l’histoire, la folie dans toute sa splendeur. La psychologie des personnages est très riche. Tous sont intéressants, même les personnages secondaires qui ont une réelle dimension. J’ai aimé également la lenteur de certains passages qui m’a permis de m’immerger dans cette histoire. J’ai vécu la douceur japonaise et j’en redemande !

Et cette fin, mes amis ! Elle nous donne une sensation de trop peu !

D’autres blogs en parlent ! Si vous souhaitez approfondir.
En Positif : C’est contagieux , Des ecrits
En négatif  ou plus mitigé : Rendez-vous sur le site babélio..

Mon score:

  • Originalité4-5-bis
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur

Quatrième de couverture:

À la nuit tombée, Kabukicho, sous les néons, devient le quartier le plus sulfureux de la capitale nipponne. Au cœur de ce théâtre, les faux-semblants sont rois, et l’art de séduire se paye à coup de gros billets et de coupes de champagne. Deux personnalités dominent la scène : le très élégant Yudai, dont les clientes goûtent la distinction et l’oreille attentive, et Kate Sanders, l’Anglaise fascinante, la plus recherchée des hôtesses du Club Gaïa, l’un des derniers lieux où les fidèles apprécient plus le charme et l’exquise compagnie féminine que les plaisirs charnels.

Pourtant, sans prévenir, la jeune femme disparaît. Le piège de Kabukicho s’est-il refermé ? À Londres, son père reçoit sur son téléphone portable une photo où elle apparaît, les yeux clos, suivie de ce message : « Elle dort ici.» Bouleversé, mais déterminé à retrouver sa fille, Sanders prend le premier avion pour Tokyo, où Marie, colocataire et amie de Kate, l’aidera dans sa recherche. Yamada, l’imperturbable capitaine de police du quartier de Shinjuku, mènera quant à lui l’enquête officielle.

Entre mensonges et pseudo-vérités, il sera difficile de démêler les fils d’une manipulation démoniaque ; pour le plus grand plaisir du lecteur.

9 commentaires

  1. Moi j’i beaucoup aimé ce titre ci de Dominique Sylvain !
    J’ai lu je crois tout ses livres. Et avec celui-ci, elle fait un véritable césure avec le reste de son oeuvre.
    D’une part parce que l’on y retrouve pas un de ses personnage récurrents. Et d’autre part parce que elle s’essaie au mode thriller. Alors thriller psychologique du coup ! Car comme tu le soulignes Stef, les personnages ici sont parfaitement campés.
    Et puis en situant son intrigue au Japon, l’auteur revient à ses premières amours ! 😉 🙂

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