Le bonheur l’emportera – Amélie ANTOINE

Amélie Antoine fait maintenant partie des auteures à lire, à partager, à conseiller… Elle a le don de nous raconter des histoires qui nous touchent profondément. Des histoires dont on n’est pas à l’abri. C’est peut-être pour cela qu’elles sont si touchantes.

Encore une fois, Amélie Antoine ne me fera pas mentir avec Le Bonheur l’emportera.

On entre par la petite porte, celle de l’intime, dans cette famille.

Sur ma droite, on trouve Sophie. Jeune femme dynamique et ambitieuse. Elle s’épanouit pleinement dans son travail malgré un temps de trajet monstrueux qui empiète sur sa vie de famille. Elle est de moins en moins disponible pour les siens, entre les réunions et les divers ultimatums qu’elle s’impose afin d’être la meilleure dans son domaine.

Sur ma gauche, nous avons Joachim. Il est plus sauvage que sa femme. Il travaille essentiellement à domicile et ressent son obligation de déplacement sur son lieu de travail comme un fardeau. Il partage son temps libre entre son fils et le militantisme.

Au centre, il y a Mael. Un gamin mal dans sa peau, diffèrent des autres. Il ne trouve pas sa place dans la société. Il nage contre le courant. Mais, seul son père cherche à comprendre la souffrance de cet enfant. Sophie est bien trop occupée. Ou bien sait-elle les choses, mais refuse-t-elle de les voir ?

Je lui ai raconté que j’avais peur et que je me sentais souvent seul. Que j’aurais préféré être « normal » , même si je sais bien que personne n’est normal. Il a souri quand j’ai dit ça , mais ne m’a pas interrompu.

Entre Sophie et Joachim, les choses s’émiettent. L’un voudrait qu’on apporte à Mael tout le soutien dont il a besoin. L’autre est si exigeant et dur avec lui-même qu’il l’est aussi avec les autres. Et entre les deux, il y a Mael.

Sans en dire trop afin de ne pas gâcher votre plaisir lors de la lecture de ce roman, encore une fois Amélie Antoine aborde des thèmes très actuels et intemporels. Le rôle du père, l’identité sexuelle, la femme dans le monde du travail…

Après son excellent Raisons Obscures qui auscultait le harcèlement scolaire, son émouvant Avec elle / Sans elle (partie sans Elle ) qui nous fendait le cœur avec la disparition d’un enfant et les conséquences familiales. Son magnifique Les Silences ( connu aussi sous le titre Quand on a que l’humour) qui retrace le deuil d’un fils. Sans oublier un roman que j’ai lu et beaucoup aimé, mais je n’ai pas encore écrit mon article « Le jour où » qui va vous émouvoir encore une fois.

Amélie Antoine, c’est des vies, des peines, des destins brisés, mais il y a très souvent une lumière au bout. Elle a un don pour nous raconter des drames avec pudeur, douceur et bienveillance. Et à chaque fois, elle touche la sensibilité du lecteur.

Quatrième de couverture

Elle s’appelle Sophie, elle est dynamique, débordée, et elle déteste lâcher prise. Son enfant, Maël, est différent. Très différent. Elle le sait mais ne l’accepte pas…
Joachim, le père, lui, est un homme engagé. Un combattant. Il aimerait que Maël soit enfin lui-même, libre et heureux dans son corps. Mais il ne sait pas comment l’aider à sortir de son enfermement.
Une famille comme tant d’autres. Déchirée. Dépassée. Au bord du chaos. Il suffit pourtant d’une étincelle pour faire jaillir la lumière. Et croire de nouveau à la possibilité du bonheur…

3 commentaires

Laisser un commentaire